Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 07-09-23

Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Ryô a disparu. Corps, et âme.

 

Disclaimer: Les personnages de "Les âmes grises" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy Birthday City Hunter! : Les âmes grises

 

Capitolo 4 :: Chapitre 4

Pubblicato: 09-09-23 - Ultimo aggiornamento: 09-09-23

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

 

 

Il fait froid. Qu’est-ce que je fous par terre ? Debout ! Ne jamais rester couché face à l’ennemi. Où est-ce que je suis ? Comment je suis arrivé ici ? Pourquoi fait-il si noir ? Ce goût dans la bouche. J’ai été drogué. Non, plus jamais ça ! Laissez-moi !  

 

 

- Là !  

 

Kazue se réveilla en sursaut et Mick lui fit signe de se rendormir. A ses côtés Reika ronflait, la tête posée sur l’épaule de Kazue. Saeko poussa sa sœur sans parvenir à la réveiller, puis s’installa à côté de Mick et remonta la vidéo d’une minute.  

 

- Laquelle ?  

- La berline avec des jantes customisée qui grille le stop… maintenant ! Vue ?  

- Qui enlève quelqu’un avec une voiture aussi visible, franchement ?  

- Oui, ce serait un peu comme un homme de l’ombre au volant d’une mini rouge bien criarde. Il me faut les enregistrements des quais.  

 

Saeko les avait déjà chargés et haussa un sourcil devant son ton un peu trop directif. Mick leva les mains et se prosterna devant elle, implorant sa pitié.  

 

De caméra en caméra, de vidéo en vidéo, ils avancèrent par à coup en suivant la trace de la voiture, la perdant parfois pour la retrouver plus loin. Ils travaillaient le plus souvent en silence mais de temps en temps, pour tromper l’ennui, ajoutaient un commentaire sur un passant, sur un magasin, ou simplement passaient commande à tour de rôle pour une recharger de caféine ou de nourriture.  

 

Alors qu’il boudait parce que Saeko avait refusé de zoomer sur les jambes d’une jeune fille, Mick sentit le regard de l’inspectrice peser sur lui. Elle le fixait comme on regarde un casse-tête dont on essaye de trouver la solution sans le toucher.  

 

- Je n’ai jamais eu l’occasion de poser la question mais ce comportement d’adolescent dopé aux hormones et doté d’un sens de l’humour douteux il est inné ou acquis ?  

- Les deux ô douce et suave policière de mon cœur.  

- Je précise pour avoir une réponse franche : c’est toi qui a influé sur Ryô, l’inverse, ou vous vous êtes juste trouvés par hasard ?  

 

De joueur le sourire de Mick s’était fait mélancolique.  

- Tu lui demanderas toi-même. Une motivation de plus pour le retrouver ! Ajouta-t-il en tirant la langue. J’ai fait ma part, il est temps que quelqu’un d’autre me remplace sinon je vais être tout cerné. REIKA, QUELQU’UN EST EN TRAIN DE TE VOLER !  

- QUI ? OU ?  

- Moi : je te vole quelques heures de sommeil. Au boulot et laisse-moi ta place : c’est ma chérie, pas la tienne.  

 

 

 

 

Le noir, toujours, et cette voix en permanence… Taisez-vous, taisez-vous, taisez-vous. Ils me regardent, je le sens. Je ne sens pas leur présence. Des caméras infrarouges ? Thermiques ? Elles sont hors d’atteinte, comme cette voix. J’ai fait le tour des murs cent fois sans trouver d’issue. Venez vous battre bande de lâches !  

 

 

 

Son oreiller était doux. Chaud. Avec un parfum de fleurs et de… poudre ? Mick ouvrit les yeux sur un décolleté qui n’appartenait pas à Kazue. Il se redressa dans son siège, en panique, en voyant sa dulcinée lui adresser un regard narquois. Heureusement Saeko était toujours endormie.  

 

- Même dans ton sommeil tu ne peux pas t’en empêcher, hein ? Je te pardonne mais uniquement parce que tu as répété mon prénom.  

- Je ne rêve que de toi, je respire ton nom, je chante ton corps, je…  

- Viens plutôt nous aider. On a perdu la voiture.  

 

Il jeta un coup d’œil à sa montre et grimaça : 9h. Il avait dormi bien plus que prévu. Il s’installa à côté de Kazue, refusant de s’installer entre elle et Reika, et regarda avec elles. Après avoir vérifié toutes les caméras à leur disposition ils avaient délimité un secteur dans lequel la voiture s’était volatilisée, sans doute garée dans un parking couvert.  

 

Peu de temps après Miki et Kaori entamaient un tour du même secteur dans l’espoir qu’un des bâtiments éveille un souvenir ancien, rayant chaque rue parcourue sur un plan pour ne rien oublier. A chaque rature leur frustration montait un peu plus : Kaori y voyait une preuve de son incompétence, Miki y voyait la nécessité de trouver un autre plan. Elle accepta pourtant de reprendre le même parcours et même d’étendre le secteur de recherche, juste au cas où.  

 

Lorsque Kaori demanda à recommencer une troisième fois Miki dut hausser le ton et verbaliser ce que la jeune femme ne voulait pas admettre : soit sa mémoire lui faisait défaut et rien ne pourrait y faire, soit Ryô n’était tout simplement pas prisonnier dans le même bâtiment qu’elle, ce qui des années après n’était pas étonnant. Il fallait renoncer et arrêter de perdre du temps.  

 

Dans un silence lourd Miki prit la décision de rebrousser chemin après avoir informé Mick de leur échec. Son premier réflexe fut de prendre la route du Cat’s Eyes. Umibozu était parti peu après les autres et n’était pas rentré de la nuit. Elle avait envie de le voir. Elle avait besoin de le voir, juste pour se rassurer. En pensant à ce qu’elle ressentirait si jamais lui aussi disparaissait sans laisser de trace elle eut un moment de pitié envers Kaori. Après tout son compagnon n’était peut-être pas encore rentré, alors autant rester avec son amie.  

 

- Tu préfères qu’on aille au Cat’s Eyes ou chez toi ?  

- Chez moi. Murmura Kaori en gardant la tête baissée.  

- Je sais que tu m’en veux, mais je suis ton amie et une professionnelle : crois-moi, les deux font ça pour t’aider.  

- Je comprends.  

 

Miki se mordit la lèvre : le tempérament de son amie était de se battre. Est-ce qu’elle baissait vraiment les bras, ou est-ce qu’elle faisait semblant pour mieux faire cavalier seul à la première occasion ?  

 

- Tu es sûre ?  

- C’est plus logique. Répondit Kaori avec un calme glacial. Mick et Kazue vivent en face, Reika à côté : moins de déplacements. Si Ryô revient, où ira-t-il en premier ? A l’appartement. S’il appelle, ou si un de ses indics appelle, ce sera sur le téléphone de l’appartement. Tu vois moi aussi je peux penser en professionnelle. Sans compter que j’apprécierais réellement d’être chez moi pour la première fois depuis que tout a commencé.  

 

Infaillible. Raisonné. Raisonnable. Une façon de lui rappeler que l’instinct protecteur des professionnels pouvait être étouffant. Elle acquiesça avec un sourire contrit qui détendit Kaori. Toutefois à la façon dont cette dernière la remercia quelques secondes plus tard alors qu’elle manœuvrait la voiture, une façon polie mais ferme de prendre congé, la jeune femme fronça le nez.  

- Je viens avec toi.  

- Miki…  

- S’il te plaît. Pas pour t’infantiliser mais pour me rassurer. Dix minutes et je repars.  

- En prévenant quelqu’un de garder un œil sur moi au passage, peut-être ?  

- Hmmm… Qui sait, ça pourrait peut-être me venir à l’idée. Chantonna Miki innocemment avant de reprendre son sérieux. Oui, je vais le faire et je ne vais même pas m’en cacher. C’est un truc que font les meilleures amies. Ose me dire que tu ne ferais pas la même chose si nos rôles étaient inversés ?  

- Qu’est-ce que tu es énervante ! Impossible de rester fâchée avec toi !  

 

Elles se tirèrent mutuellement la langue dans une insouciance forcée avant de sortir de la voiture, se chamaillèrent avec l’intensité des mauvais acteurs jusqu’à ce qu’elles entrent dans l’appartement. Si Miki s’était rendu compte du bruit des clés qui s’entrechoquent dans une main tremblante, elle ne le montra pas. Si Kaori avait pensé un bref instant que son partenaire ne franchirait peut-être jamais plus cette porte, elle le cacha derrière un sourire.  

 

Les masques tombèrent peu à peu. Quand Kaori avisa le téléviseur encore allumé, son au minimum, avec les chaussons qu’elle avait laissé devant la table basse. Quand Miki vit qu’aucune lueur ne clignotait sur le répondeur, dernier espoir d’un message qu’ils n’avaient même pas pensé à vérifier. Quand elles se regardèrent, incapable de savoir quoi faire d’autre que rester immobiles au milieu du salon. Quand l’air se fit étouffant de craintes.  

 

L’envie de sortir de cette pièce, lieu de son dernier souvenir avant la débâcle, se fit impérieuse. Kaori fit un signe qu’elle espéra suffisamment clair avant de monter les marches deux à deux en direction du toit : elle avait besoin d’être seule, elle avait besoin d’un endroit refuge où elle pourrait respirer plus librement.  

 

Accrochée à la rambarde, elle ne s’autorisa à craquer que lorsqu’elle fut certaine que Miki ne la suivrait pas, à céder à l’envie de pleurer juste pour évacuer le trop-plein de détresse. Le bruit de la ville l’apaisa peu à peu et elle rassembla morceau par morceau toute sa confiance en elle, en Ryô et ses capacités de se sortir des pires situations, en leurs amis et leur fidélité.  

 

Le toit terrasse était le lieu qu’ils partageaient le mieux, un endroit où les discussions importantes pouvaient avoir lieu sans taquinerie, moquerie ou coups de massue. C’était là qu’ils avaient pleuré Makimura, là qu’elle lui avait offert son anniversaire, là qu’ils contemplaient leur ville.  

Ils se l’arrogeaient parfois ; Ryô principalement la nuit, régnant sur l’obscurité, et Kaori le jour, admirant Shinjuku étincelant dans la clarté du soleil. Dans ces moments là chacun respectait le territoire de l’autre et n’y pénétrait que s’il était certain d’y être le bienvenu.  

 

Bon sang, comme il lui manquait.  

 

Elle inspira profondément et eut envie de lui adresser un message, où qu’il soit.  

 

- Ecoute-moi bien, espèce de crétin. Je ne sais pas encore où tu es mais je vais venir te chercher et te ramener par la peau des fesses. Et je te préviens : je ne veux plus jamais entendre une seule remarque sur mes enlèvements à répétition, tu m’entends ?  

 

Sa gorge brûlait d’avoir crié de toutes ses forces. Elle devait avoir l’air ridicule, mais elle s’en fichait : elle venait de se faire une promesse et, foi de Kaori, elle irait jusqu’au bout.  

 

Il s’en sortirait : elle ne le laisserait pas tomber. Shinjuku ne le laisserait tomber.  

 

 


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